«L'opinion d'un critique d'art ne saurait être considérée comme une
vérité démontrée. Pensons à la façon dont Richard Wagner fut déchiré
par les critiques durant des dizaines d'années. S'il ne s'en était
pas trouvé un pour le comprendre sans restriction, qui sait si Wagner
eût été en mesure de poursuivre son oeuvre ? La Carmen de Bizet eut
un sort analogue. Or, les critiques qui accueillirent si mal ces oeuvres
sont totalement oubliés aujourd'hui.» (Adolf Hitler, 13 mars 1944.)
Les milliers d'ouvrages écrits sur Hitler ont charrié
bien des inepties. Vous ne trouverez pas ici un
Hitler écumant de rage, se roulant au sol, mordant
les tapis ou arrachant les rideaux, ni davantage un
Hitler incontinent ou impuissant. Mégalomane, certes
il l'a été. On ne passe pas de rien à tout sans dommages.
L'obsession des réalisations grandioses, il l'a eue. Son
secret, dans tout domaine, aura été de se suffire à lui-même,
de se juger à l'aune de sa volonté.
Pour nombre de lecteurs, conditionnés par la présentation
du personnage qu'en donnent les médias, cet Hitler
mélomane surprendra, voire sera comme une
révolution. Pourtant, cette facette de sa personnalité a
bel et bien existé, n'en déplaise à ses adversaires comme
à ses partisans, s'il en reste...
Fou de musique, de sa prime jeunesse à sa mort, Hitler
a été un mélomane passionné et Wagner reste le seul
homme qu'il ait daigné appeler «Maître». S'inspirant
de son «Maître», il a tenté de faire du «Destin de l'Allemagne»
le titre de son opéra vécu. Dépassé par son
oeuvre, il a sombré avec elle au dernier acte, au terme
d'une des plus grandes tragédies de l'Histoire.
Il reste qu'avec la musique de Wagner, Hitler a pleinement
vécu la jouissance artistique. Entre triomphe
de la Volupté et triomphe de la Volonté, découvrez ici
un Hitler méconnu mais authentique.