Une étude consacrée aux ballets de cour de Louis XIV dans laquelle l'auteure s'emploie à évaluer les constantes, à mesurer les évolutions et les changements et à confronter les modes de pensée.
Par le ballet donc, on s’instruit de l’Antiquité, en se divertissant du siècle ; on ramène les temps les plus reculés, on fait revivre les personnes mortes, on donne du corps aux pensées les plus arbitraires et par un secret précieux qui peut enrichir toutes sortes d’objets, il n’y paraît rien qui ne soit embelli, rien de si louable ou de si beau, dont on ne puisse régaler une assemblée et la faire jouir durant quelques moments de toute la félicité des meilleurs temps. Il peut, dans une nuit, représenter les plus beaux jours de quelques jeunes amants ; étaler aux yeux les richesses des diverses saisons ; abréger ou réduire à son point les diverses monarchies du monde.
Michel de Pure, 1668