Qu'il s'agisse d'attirance ou de répulsion, la franc-maçonnerie a toujours suscité une grande curiosité, et la fascination qu'elle exerce n'a cessé de croître.
Comment ne pas être frappé de constater le nombre et la qualité des musiciens qui ont appartenu à la franc-maçonnerie? Comme si Geminiani, Clérambault, Mozart père et fils, Haydn, Cherubini, Méhul, Gossec, Boieldieu, Viotti, Spontini, Liszt, Meyerbeer, Sibelius et tant d'autres ne suffisaient pas, on a parfois attribué à Couperin, Beethoven, Schubert, Mendelssohn, Verdi et même à Wagner une qualité maçonnique tout à fait fantaisiste.
Comment ne pas s'interroger sur ce prosélytisme, sur cet attrait réel ou imaginé des musiciens pour les loges, sans commune mesure avec celui constaté dans les autres disciplines littéraires et artistiques?
Ce livre invite à parcourir l'histoire de cette fraternité de la musique et de la maçonnerie depuis le début du XVIIIe siècle jusqu'à nos jours, une histoire enfin débarrassée de ses mythes et de ses légendes - au demeurant fort pittoresques - surabondants en la matière.