François Caradec et Alain Weill nous emmènent au café-concert, cette forme typiquement française de spectacle populaire qui, de 1848 à 1914, fut l'ancêtre du music-hall.
A ses débuts, sous le Second Empire, ce sont des établissements en plein air dans les jardins des Champs-Elysées, avec pour seul décor la corbeille - cinq ou six femmes en toilette qui occupent le fond de la scène. A son apogée, sous la Troisième République, ce sont de grandes salles au décor luxueux où, au fil des années la scène et les costumes s'enrichissent pour aboutir à «la Revue». Il reste toujours un lieu où on entre gratuitement pour écouter des chansons tout en buvant et fumant la pipe ou le cigare.
Ce livre illustré cite de nombreux couplets de chansons ainsi que les textes des principaux critiques de l'époque. Il fait revivre tout le petit monde des entrepreneurs, vedettes (Paulus, Yvette Guilbert, Bruant, Polin, Dranem, Fragson, Mayol...), les cabots en tous genres, les musiciens, les bouquetières, qui ravissaient un public avide de la grivoiserie d'un répertoire que la censure n'arriva jamais à vraiment contrôler.<