1 vol. (214 p.) ; illustrations en noir et en couleur ; 24 x 17 cm - 2016
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Le fait d'être une femme a-t-il eu, historiquement, une incidence sur les pratiques des musiciennes ? S'il est aujourd'hui avéré que le genre du musicien n'influe pas directement sur le son produit - à l'exception évidente de la voix -, les interdits sociaux ou culturels qui pesaient et pèsent encore sur les pratiques musicales féminines ont nécessairement eu des conséquences sur ces dernières, qu'il s'agisse du choix de l'instrument, de la position de l'instrumentiste ou de l'accès même des femmes à l'apprentissage de la musique.
Les différentes contributions envisagent ces questions en examinant un large spectre de pratiques musicales, allant de la composition à l'interprétation instrumentale et vocale, en passant par le professorat et le mécénat, les activités rémunérées ou non, les performances privées, publiques ou semi- publiques. Différents espaces sont ainsi pris en considération : le foyer, la cour, le couvent, l'académie, la ville, le conservatoire, la scène, autant de lieux qui, de la Renaissance à la fin du XIXe siècle, ont joué un rôle ambivalent pour les pratiques musicales des femmes en Europe occidentale.
À travers ces études de cas, on mesure les mutations et les constantes des attendus de la féminité, ainsi que la redéfinition permanente des contours du licite et de l'illicite, de la décence et de l'inconvenance, en fonction des époques et des contextes sociaux et culturels. À la croisée de l'histoire culturelle de la musique, de l'histoire des femmes et de l'histoire du genre, cet ouvrage place les femmes au centre de l'histoire de la musique tout en mettant en lumière le rôle des pratiques musicales dans la constitution des normes de genre et leurs perpétuelles transformations.