Ainsi, je peux dire que j’ai appris de Maurice non seulement la beauté absolue de sa musique, mais aussi je peux dire qu’il m’a également enseigné à écouter le plus attentivement du monde, et avec le plus grand soin, toute musique. Il m’a enjoint dès la sortie de mon soupirail à lire des auteurs que je ne soupçonnais pas. Il me les a tendus comme on tend la main à un enfant pour qu’il ne tombe pas dans un puits profond, il m’a enseigné dans la chambre de mon enfance et dans la maison de mon enfance à réapprendre à écrire, donc à redécouvrir le verbe, mais aussi le chant, et toutes ces choses qui touchent à l’esprit. Il a donc été cette relation idéale que je cherchais intensément dans mon enfance. Et cette étrangeté qui m’unit à lui m’est devenue familière. Elle fait partie de ma maison, de ma vie, de mon corps, et je n’ai de cesse de la partager.
Acteur formé à l’École de Chaillot et au Conservatoire national de Paris, Claude Duparfait a travaillé entre autres avec Jacques Nichet, Bernard Sobel, Georgio Barberio Corsetti, Anne-Laure Liégeois, Michael Thalheimer, Richard Brunel, et joue régulièrement sous la direction de Stéphane Braunschweig.
Il est responsable de plusieurs enseignements pour les élèves comédiens de l’École du TNS et de l’ERAC. En 1998, il a écrit et mis en scène Idylle à Oklahoma d’après Amerika de Franz Kafka, pièce publiée aux Solitaires Intempestifs. En 2012, il a présenté en collaboration avec Célie Pauthe, Des arbres à abattre de Thomas Bernhard, spectacle avec lequel il a obtenu le "Prix de la Critique dans la catégorie Meilleur Comédien". Depuis 2014, il est artiste associé au TNS auprès de Stanislas Nordey.