D’où vient ce grand chant flamenco ? Comment a-t-il pu traverser les siècles jusqu’à nous sans aucun écrit ? Cette impasse de réponses renforce implicitement sa toute puissance. Venant du sud de l’Espagne, cette musique semble s’être nourrie au fil du temps de chansons orientales gréco-persanes, de chants gitans. Toutefois, même si son origine est difficile à cerner avec exactitude, l’auteur nous propose d’en explorer ici quelques pistes. Il nous donne surtout à découvrir les coplas, ces poèmes qui chantent l’amour en parlant de sentiments comme la déception, la jalousie, la tristesse ou la joie. Ces chants magnifiques de beauté et de lyrisme sont répertoriés par thèmes, traduits en français et donnés dans leur langue d’origine.
Une approche inédite de la poésie populaire chantée en Andalousie.
« Dans la nuit andalouse, voilà que la fête s’allume et puis s’embrase. Alors, le chant s’enferme dans le vieux cadre rigoureux des différents cantes, la guitare se met à caracoler, galoper, bondir et son jeu est d’une infaillible technique ; la danse a beau se révéler avec force et spontanément, elle obéit à des règles séculaires extrêmement précises. Par quel mystère ? Le peuple gitano andalou à tout moment le célèbre mais est incapable de l’expliquer. Il ne sait pas dire, il fait. »
« Je rêvais que je rêvais
ceux qui sont tristes
ne rêvent pas tout simplement. »
« Tous mes malheurs
je les raconterai à la terre
quand je serai couché avec elle. »
« Je m’accroche aux racines
qui sont sous la terre
car au-dessus
le vent emporte tout. »