Après un bref rappel historique sur l’évolution des instruments de l’Antiquité à la fin du XVIIIe siècle, le livre présente chaque famille d’instruments du Moyen-Âge à l’époque classique : cordes frottées, cordes pincées, vents, instruments à clavier, percussions. Les explications (terminologie, histoire, organologie) sont concises et accessibles à des non-spécialistes. C’est l’occasion de mieux connaître certaines familles d’instruments (violes, flûtes…) mais aussi de découvrir des instruments rares : rebec, crwth (époque médiévale), pandore, mandore, penorcon, orpharion, colascione (cordes pincées, Renaissance). L’auteur s’appuie sur plusieurs traités de facture instrumentale, notamment ceux de Michaël Praetorius (
Syntagma musicum, 1619) et de Marin Mersenne (
Harmonie universelle, 1636). Et l’iconographie, riche et variée, permet de visualiser chaque instrument grâce à des photographies, gravures, dessins ou des détails de tableaux (Véronèse, J. Bruegel l’Ancien, Memling, Jan et Hubert van Eyck). Le seul bémol concerne des petits soucis liés à la pagination, compliquée du fait des trois langues : dans la version française, il manque par exemple la fin de la dernière phrase de la page 44, le début de la première phrase de la page 92. Quelques noms d’instruments ne sont pas traduits, pages 20 et 22.
Afin d’illustrer les sonorités des instruments, un renvoi à une plage d’un des disques est proposé. Mais les enregistrements étant présentés par ordre chronologique et par thèmes historiques, on est obligé de sauter d’un disque à l’autre. Cela permet par contre d’écouter la musique indépendamment de la lecture du livre, en parcourant les différentes époques, d’une évocation des appels d’olifant de Roland à Ronceveaux (778) à une transcription pour vents de l’ouverture de L’Italienne à Alger<:i> de Rossini (1813) !