Freud n'aimait pas écouter de musique, mais avouait une passion secrète pour le Figaro de Mozart, Barthes, bien que souffrant d'insuffisance respiratoire, s'entraînait au chant, faisant de Schumann un double idéal, Guattari ne jurait que par Fauré. Au-delà de ces figures philosophiques, ce sont les ritournelles qui marquent une vie dont il est question dans cette réflexion.
Tournez, tournez, chevaux de bois, la musique fait sa ronde, le jeu des ritournelles fait revenir en chacun le refrain qui trotte dans la tête. Freud n'aime pas écouter de musique, que ce soit en privé ou dans un lieu public, mais son indifférence cache une passion secrète pour le Figaro de Mozart. Gide oppose à la pesanteur des esprits chagrins une barcarolle ou un impromptu de Chopin qu'il interprète au piano. S'il souffre depuis l'enfance d'insuffisance respiratoire, Barthes s'exerce au chant et fait de Schumann un double idéal. Alors que son ami Guattari ne jure que par Fauré, Deleuze trouve dans le Boléro de Ravel un motif répétitif qui le comble, au point d'en faire le coeur de sa philosophie. Passion des mélodies, inquiétudes rythmiques. Au-delà de ce quatuor d'exception, nous voici à l'écoute de refrains qui passent, comme un aveu, l'empreinte d'une vie.
Philosophe-musicien Aliocha Wald Lasowski est le batteur rythm and blues des groupes Trio Maiata, Montezuma Video, Tawoti et The Faarm.
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ISABELLE PERETZ
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