Tout au long de l'histoire de la musique occidentale, la notation n'a jamais cessé d'évoluer, épousant, davançant même parfois, ses mutations successives.
Le solfège, qui est souvent considéré comme un fait acquis, est la conséquence de nombreux tâtonnements.
Et, pour ce qui est de la musique de notre temps, il a aussi montré ses limites, ne s'appliquant qu'à une zone relativement limitée de l'univers sonore. En fait, selon qu'il concerne telle ou telle propriété du son, chaque signe a son histoire, et chaque état de la notation témoigne des préoccupations des compositeurs à une époque donnée.
Que l'on soit ou non familier avec les principes de l'écriture musicale, on peut difficilement rester insensible à l'attrait plastique de toutes ces partitions, manuscrite ou imprimées, car même si l'on n'en saisit pas les codes de référence, elles portent l'empreinte de gestes et de rythmes qui s'imposent d'emblée sur un plan visuel.