Après L’Europe musicale de la Renaissance, ce deuxième volume d’une Histoire de la musique ancienne est consacré à la musique italienne du « premier » baroque qui nous conduit des Camerata florentines et de l’invention de l’opéra à la génération des héritiers de Monteverdi, là où la liberté formelle du début du XVIIe siècle commence à faire place aux premières traces de formalisme. Ce chemin couvre quasiment un siècle, depuis La Pellegrina représentée à Florence en 1589 aux derniers opéras de Francesco Cavalli au début des années 1670. Durant toute cette période qui voit naître la monodie accompagnée, l’opéra et l’oratorio, la virtuosité et la sonate, le sacré et le profane se mélangent, tel que cela apparaît aussi dans les représentations artistiques comme cette nativité du Caravaggio qui illustre la couverture. Dans son texte Jérôme Lejeune évoque aussi l’appartenance de cette musique à l’esthétique baroque…