Au cours d'un festival d'été, dans le sud de la France, une
jeune pianiste chinoise joue Scarlatti, Brahms et Chopin.
Subjugué, un critique musical salue en elle la plus grande
pianiste d'aujourd'hui. Un autre critique, ironique et distant,
dénonce chez la même interprète un jeu sans âme, fait
d'artifice et d'imitation.
Les deux journalistes se disputent à grand renfort de
blogs et de courriels. Ils se connaissent de longue date, et
leur querelle esthétique se double d'un conflit plus intime.
Choc des egos plutôt que de civilisations ? Si l'on peut
parfois le soupçonner dans leurs échanges de plus en plus
vifs, on découvre aussi dans ce livre une réflexion sur la
musique occidentale : pourquoi jouit-elle d'un tel prestige
en Extrême-Orient ? L'Europe est-elle en train de se faire
voler son âme, ou de la retrouver sous les doigts d'une
pianiste chinoise ?