Mettant à profit la narration d'un parcours d'une vie atypique et
engagée, l'auteur rend hommage à deux personnalités de la pédagogie
pianistique du XXe siècle : Vincenzo Scaramuzza, musicien italien exilé
en Argentine en 1907 et son disciple Thibaut Sanrame ; deux destins
fort peu connus, l'un sublime, l'autre énigmatique.
L'ouvrage se lit comme un roman - celui d'un séjour en Inde, durant
lequel Pierre Tran a érigé une vision de l'art du piano dont il a fait "sa"
vérité - et comme un message philosophique et spirituel où le piano,
personnifié, révèle sa véritable nature, en même temps qu'il conduit
l'auteur à rendre cohérentes et fructueuses des années de doutes et de
recherches.
De plus, Pierre Tran nous dévoile avec émotion la complicité à la fois
généreuse et retenue qui le liait à son professeur, Thibaut Sanrame.
Tout mélomane, tout pianiste amateur ou professionnel, trouvera
entre ces lignes des similitudes à ses propres questionnements et
contribuera ainsi, peut-être, à enrichir son cheminement musical.