"Bonjour, ma chère femme!" Une petite note apparemment négligemment jetée sur la table de la cuisine pour saluer affectueusement le lève-tard Constanze. Il s’agit du premier témoignage d’un mariage qui n’a certes pas été célébré au ciel, mais qui a néanmoins été synonyme de confiance dans l’intimité et la sécurité sociale pendant près de neuf ans. Pour épouser Constanze Weber et fonder une famille avec elle, Wolfgang Amadeus Mozart a même risqué la rupture avec son père surpuissant.
Nous savons peu de choses sur la vie du couple à Vienne, peu sur les hauts et les bas de ce mariage, des six enfants qui ont émergé. Mais dans les lettres que Mozart a écrites à Constanze au cours de ses dernières années lors de ses voyages à Prague, à Berlin ou à Francfort, ainsi que dans celles qu’il a envoyées de Vienne à Baden, La familiarité humaine et érotique de Mozart avec sa femme prend vie. Celles-ci témoignent d'un amour tendre, presque désespéré, dans lequel Mozart a cherché un soutien en période de solitude croissante et d'isolement social croissant. Les lettres de Mozart à Constanze sont résumées pour la première fois dans une édition séparée, commentée en détail et présentée de manière attrayante.