Le 18 mars 1950, dans la respectable salle de l’École normale de musique, a lieu le premier concert de musique concrète par Pierre Henry et Pierre Schaeffer, Symphonie pour un homme seul.
Les auditeurs y vivent une expérience inédite : en l’absence de musiciens, ils découvrent non seulement des sons inouïs, mais des assemblages sonores dont il est impossible de dire s’ils obéissent à des lois décidées par leurs auteurs ou s’ils tiennent du hasard. Étrange, pour ne pas dire étranger, ce nouveau langage est-il encore un langage ?