De Berlioz à Gérard Grisey, de Nietzsche à Jankélévitch, ce livre aborde différentes facettes de la création musicale d’un point de vue philosophique et tente de montrer que la musique sécrète un potentiel de transformation précieux à bien des égards : transformation du réel tel qu’il existe, transformation du monde sonore, transformation de l’écoute.
Écrire de la musique, l’interpréter, l’écouter, l’apprécier constituent les différents chapitres de cet ouvrage. S’y insèrent des entretiens avec des acteurs de la scène contemporaine : les compositeurs Philippe Leroux, Jean-Luc Hervé, Mauro Lanza, la chanteuse Donatienne Michel-Dansac, le violoncelliste Pierre Morlet et le percussionniste Jean Geoffroy ; ces entretiens poursuivent la réflexion qui les précède et la rendent ainsi plus concrète.
Au fil des pages, il apparaît qu’une œuvre musicale, inscrite dans la durée, permet de s’émanciper de l’hégémonie d’une instantanéité et d’une ubiquité virtuelle propres à notre époque. Pour paraphraser Luigi Nono, réveiller l’oreille, c’est en somme réveiller l’homme.
Véronique Verdier a une double formation philosophique et musicale. Docteur en philosophie, chercheuse associée au CHPMS (Centre d’Histoire des Philosophies Modernes de la Sorbonne, EA1451), ses travaux portent sur la création et sur l’esthétique musicale.