Une étude abordant la question du genre à l'opéra. L'auteur considère les nombreux rôles travestis comme ceux de Chérubin dans Les noces de Figaro ou d'Octavian dans Le chevalier à la rose ainsi que les ambivalences permises par la technique vocale.Il existe un monde où, depuis quatre siècles, le genre se joue du sexe. Un monde où une femme peut incarner un homme… et inversement. Où un personnage peut changer de sexe au cours de l’intrigue. Un monde de tous les possibles, des castrats aux contre-ténors en passant par le travesti, et même le travesti « au carré » : bien avant Victor, Victoria, on y vit une femme jouer un homme déguisé en femme. Sans cesse, sa fantaisie dramaturgique nuance les catégories par trop tranchées : « sexe faible », « femme fatale » ou héros « viril ».
Ce monde, où féminité et masculinité sont des notions poreuses, mouvantes et ludiques, c’est l’opéra. Sans oublier la question des créatrices et des femmes mécènes, figures longtemps rares ou passées sous silence, l’auteur nous propose un foisonnant voyage dans la chair même du répertoire lyrique, démontrant au passage son incroyable liberté d’esprit.