Correspondance STRAUSS Richard / HOFMANNSTHAL Hugo von
Traduit de l'allemand par Bernard Banoun
Livre - Broché
FAYARD
Référence: 35 8691 4 9782213029092
Préfacier : Bernard Banoun
1 vol. (690 p.) ; 24 x 16 cm - Paris - 1992
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Reflet d'une collaboration parfois difficile mais remarquablement féconde sur le plan artistique, la correspondance échangée entre le compositeur Richard Strauss (1864-1949) et son librettiste, le poète et dramaturge autrichien Hugo von Hofmannsthal (1874-1929), constitue un document tout à fait exceptionnel dans l'histoire de la musique et du théâtre en général. Il s'agit là en effet d'une passionnante plongée dans l'atelier artistique de deux créateurs de tout premier plan, alors en pleine possession de leurs moyens. La rencontre décisive entre les deux artistes se fit à l'occasion d'Elektra, pièce de Hofmannsthal que Strauss choisit de mettre en musique, et que suivit une série de chefs-d'oeuvre (Le Chevalier à la rose, Ariane à Naxos, La Femme sans ombre, Hélène d'Egypte, Arabella ainsi que des ballets et des musiques de scène) dont les lettres retracent pas à pas la genèse et pour lesquels, contrairement à la tradition, librettiste et compositeur s'entretiennent d'égal à égal. Pour Hofmannsthal, à l'inverse de la plupart de ses devanciers et de ses successeurs, le fait de composer des livrets ne s'apparente aucunement à une activité secondaire mais s'inscrit en revanche parfaitement dans son parcours d'écrivain qui le mène de la poésie au théâtre ; son influence s'exerce non seulement sur le style musical de Richard Strauss mais, plus largement, sur ses conceptions théâtrales. Ainsi, outre qu'elle permet une incursion passionnante dans la vie théâtrale de l'époque, la correspondance entre ces deux hommes au tempérament si différent permet de suivre le cheminement de leur collaboration et s'avère indispensable à la connaissance de ces deux grands créateurs. Autant que leurs ouvrages eux-mêmes, cet échange de lettres permet de comprendre le destin de l'opéra au XXe siècle, où la part littéraire demeure primordiale.