À six ans, Wolfgang Amadeus Mozart
compose son premier menuet. À onze ans,
il écrit son premier opéra. L'image de
l'enfant prodige poudré et emperruqué
sera longue à détruire ; mais le piège
ne se refermera pas sur lui, même
si, pour y échapper, le prix sera lourd
de souffrances et de peines. Jeune
homme, il a tout dit ou presque, encore
que son génie continue de s'épanouir à
Vienne où il a enfin conquis chèrement
sa liberté. Les dernières années, les plus
difficiles, voient éclore une floraison
de chefs-d'oeuvre, concertos pour pianos,
musique vocale, partitions de chambre
- un itinéraire unique qui se termine
un jour de décembre 1791, alors que le
Requiem était en chantier. Dans la vie
de Mozart, le rire le plus franc côtoie
quotidiennement les larmes. Un mystère
demeure : pourquoi reconnaît-on sa
marque en quelques mesures ? Pourquoi
sa musique fait-elle tant de bien à l'âme ?
Michel Parouty raconte la courte
et fulgurante existence de Mozart,
«aimé des dieux».