La famille Scarlatti s'inscrit de façon brillante dans les dynasties de musiciens fréquentes aux XVIIe et XVIIIe siècles, tels les Bach ou les Couperin.
Si la notoriété du fils, Domenico, a longtemps éclipsé celle du père, Antonio recouvre de nos jours la considération que lui valut le rôle fondamental qu'il joua dans le développement du langage théâtral, comme l'un des révélateurs de l'opéra et de la cantate. C'est entre Rome et Naples que se déroula principalement sa carrière. Il composa pour l'église et pour le clavier, mais c'est l'opéra qui lui valut ses triomphes.
Né à Naples et voyageant pour se former à Rome, Florence et Venise, Domenico assuma différentes charges avant d'être engagé par la Maison de Bragance ; il s'installe alors au Portugal auprès de l'infante Maria Barbara, qu'il suivra à Madrid lorsqu'elle épousera le roi d'Espagne. C'est là qu'il compose ce qui demeure son héritage musical : ses cinq cent cinquante-cinq sonates, inestimable richesse du répertoire des clavecinistes, où son génie exubérant se révèle en une maturité tardive.