« Dieu que c'est beau ! C'est un des plus grands chefs-d'œuvre de la musique moderne » s'exclamait Igor Stravinski le 23 février 1912 en découvrant la Tragédie de Salomé de son ami Florent Schmitt (1870-1958), déjà célèbre par son Psaume qui avait stupéfié les premiers auditeurs, habitués aux fluidités impressionnistes.
Ce compositeur lorrain, si joué à son époque et qui a tenu une place particulière dans la brillante Ecole française de la IIIe République, présente une personnalité très indépendante, au langage à la fois romantique et moderne. Sa vie s'apparente à un roman fait de voyages, d’humour, d’anecdotes et de provocations. Il a écrit dans presque tous les domaines, notamment des pages symphoniques qui offrent un émerveillement de richesses sonores.
Cet ouvrage est l’occasion de découvrir un compositeur majeur du début du XXème siècle (au même titre que son ami Ravel, ou bien Debussy ou Roussel) ainsi qu’un répertoire français flamboyant et injustement délaissé.