Antonín Dvorák (1841-1904), tout comme son aîné Bedrich Smetana et ses cadets Leos Janácek et Bohuslav Martinu, s'est imposé sur la scène mondiale comme le chantre de la musique tchèque.
Comment Dvorák, qui mourut il y a cent ans et dont la vie recouvre toute la seconde moitié du xixe siècle, est-il devenu, en même temps que le plus populaire des compositeurs tchèques, l'incarnation de tout un peuple, dans son absolu et ses contradictions ? Comment ce petit paysan de Bohême, miraculeusement doué, formé à la musique par un kantor intuitif, Antonin Liehmann, devint-il admirateur de Wagner pour s'en détacher ensuite sous l'influence et la protection d'un autre Allemand, Johannes Brahms, au profit d'une musique immédiatement identifiable aux couleurs de la Bohême ? Autrement dit, pourquoi ce musicien bercé par les musiques populaires villageoises, tant au bal qu'à l'église, se montra-t-il si curieux des mouvements modernes germaniques, et comment parvint-il à leur résister puis à s'en détourner pour être, tout simplement, Dvorák, musicien tchèque ? Enfin, comment cet artiste né dans un univers bohémien, contraint à la langue allemande et façonné en musique par les modèles germaniques, symbolise-t-il si totalement le génie du peuple tchèque ?
Guy Erismann nous guide dans ce parcours, de son village natal aux salles de concerts anglaises et allemandes où Dvorák est acclamé, puis à New York où il fut appelé pour diriger le Conservatoire nouvellement créé, et situe chacune de ses œuvres, des plus célèbres (les symphonies ou la musique de chambre) à celles que l'on découvre depuis peu (la musique vocale sacrée et, surtout, les opéras), dans leur contexte personnel et historique.
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