Si la recherche musicologique et la curiosité de quelques interprètes ont permis de (re)découvrir des pans entiers de la musique française des années 1830-1870 – longtemps victime du mépris ignorant qu'on lui témoignait et occultée par la seule figure de Berlioz – l'œuvre d'Edouard Lalo (1823-1892) a curieusement peu profité de cette réévaluation récente,
Symphonie Espagnole ou
Concerto pour violoncelle mis à part.
Namouna ou
Le Roi d'Ys figurent encore trop rarement à l'affiche, pour ne rien dire des mélodies, de la musique de chambre ou des partitions symphoniques du compositeur.
Après un ouvrage consacré au compositeur belge Guillaume Lekeu dans cette même collection, Gilles Thiéblot demeure dans les régions du nord et s'attache à brosser le portrait de ce Lillois, en replaçant son œuvre dans le contexte, plus foisonnant qu'on ne l'imagine, de la musique en France entre 1830 et 1890.