Alexandre P. F. Boëly (1785-1858), dernier fleuron d’une dynastie de musiciens des rois de France, a su accomoder ses racines dans le XVIIIe siècle versaillais avec sa carrière dans le Paris romantique. Au-delà de son parcours de pianiste, altiste, chambriste accompli et organiste de la paroisse royale de Saint-Germain-l’Auxerrois, ce pur Français, nourri de partitions allemandes encore peu connues, s’affirme comme un beethovénien d’avant-garde tandis qu’à l’orgue tous le proclament «Bach ressuscité». Malgré les événements politiques difficiles et une certaine frivolité ambiante, Boëly a connu un parcours singulier et fécond, couronné par un vaste corpus instrumental de tout premier plan, faisant de lui un véritable maître de l’orgue français.
Ce volume de la collection Horizons, riche en illustrations rares et en nombreux exemples musicaux, montre combien il est désormais essentiel de redécouvrir cette figure exemplaire de la France au temps de Berlioz.