Tragédie et musique à Saint-Cyr à la fin du Grand Siècle
Livre - Relié sous jaquette
SYMETRIE
9782853570107
Préfacier : Georges Forestier
1 vol. (846 p.) ; 24 x 19 cm - Paris - 2000
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La fondation royale Saint-Louis de Saint-Cyr se signale comme un centre artistique important de la fin du XVIIe siècle. Les « demoiselles » élevées sous la houlette de Mme de Maintenon suivaient un programme éducatif ambitieux et résolument moderne, et furent les destinataires des deux dernières tragédies de Racine, Esther (1689) et Athalie (1691), puis des pièces de Boyer et de Duché de Vancy. Ce théâtre biblique, emblématique de la fin du règne du Roi-Soleil, accueillait des intermèdes musicaux dus à Jean-Baptiste Moreau, Claude Oudot et leurs contemporains. Le lyrisme dépouillé des chœurs, la simplicité touchante des enfants jouant Racine et la réputation de Saint-Cyr firent un temps les délices d’une cour vieillissante avide de divertissements pieux. En dépit de la régularisation de l’institution, la pratique musicale et dramatique perdura, offrant à la postérité un répertoire unique par le mélange de déclamation et de chant, par la dramaturgie qui permet d’insérer des chœurs bibliques dans la tragédie régulière et par une musique d’enfants qui exalte l’émotion tragique et invite le spectateur à une réflexion spirituelle.