La musique d'Henri Tomasi - l'un des derniers grands compositeurs
lyriques du XXe siècle - vibre de ses sonorités chaudes et colorées
dans le monde entier. Aujourd'hui, de New York à Rome, de Tokyo
à Amsterdam, Barcelone ou Prague, son Concerto pour trompette,
ses Fanfares liturgiques ou encore ses oeuvres engagées et inspirées
par les auteurs majeurs - Camus, Giono, Lorca, Milosz ou Vercors - sont interprétées
par les chefs les plus prestigieux : Zubin Mehta, Seiji Ozawa, Esa Pekka-Salonen.
Elles ont fait de ce fils de la Corse, né à Marseille, «un véritable
messager d'humanité», selon les mots de Daniel Mesguich en postface.
Reprenant les chemins d'une vie de passions à partir de documents inédits,
Michel Solis compose un portrait émouvant de l'homme, méditerranéen et
universel, comme une introduction à sa musique. Un homme qui, enfant,
désirait être marin et qui, adolescent, fut pianiste dans les cinémas et les
maisons closes. À l'âge d'homme, il entama une carrière de musicien et voulut
soudainement épouser la vie monastique, pour finalement devenir l'éminent
chef d'orchestre du Concertgebouw et de l'opéra de Monte-Carlo, et le compositeur
d'opéras fameux tels que L'Atlantide, Don Juan de Mañara ou Le Silence
de la mer, représentés sur les grandes scènes européennes.
Écrit par le fils du musicien, cet essai biographique, enrichi par une importante
iconographie originale et un catalogue des oeuvres, est aussi une première
discographique que le jeune compositeur Régis Campo éclaire en analyste de
la musique.