Dans la seconde moitié du XVIIIe siècle, l'Opéra de Paris est le premier des théâtres français. La plupart des oeuvres de Rameau et de Cluck, emblèmes du répertoire, y sont créées.
Érigé en académie depuis sa création, géré par la ville (1749) puis pris en mains par le roi (1780), il jouit du monopole des représentations en musique, emploie un personnel nombreux, met en jeu des sommes considérables et bénéficie de l'immense ferveur du public. L'envers du décor est moins brillant. Il révèle des luttes internes, des jalousies, des difficultés de fonctionnement. Comment expliquer alors la longévité d'une institution qui, en dépit de ses multiples problèmes, parvient à durer et à symboliser la France musicale ?
Fondé sur de nombreux documents d'archives, pour la plupart inédits, l'ouvrage de Solveig Serre retrace l'histoire singulière de l'Opéra, à travers les artistes et les hommes qui le font vivre, ses finances, mais aussi son répertoire et son public.
La découverte d'un lieu unique dans l'Europe des Lumières, représentatif de son époque, où l'art et l'argent se conjuguent pour le plus grand bonheur de la création.