« Ma mère chantait, jouait du piano, veillait au bonheur de chacun. Elle avait échangé ses talents personnels contre ceux des quatre enfants et du mari qui l'entouraient. J'étais moi-même un cancre persévérant, ami des poètes maudits. Un piano sinon deux roucoulaient dans la maison. C'est beau, les images d'Épinal, ça fait échec au destin...
« Le Piano de ma mère retrace la relation houleuse que j'ai toujours eue avec mon père, l'homme que j'ai le plus aimé, admiré, craint, et qui voulait me faire plier sous sa loi. Il raconte aussi le déclin familial des Queffélec, des gens contradictoires, aussi modestes que prétentieux, aussi discrets qu'arrogants.
« Ma mère a disparu si furtivement que je me demande encore aujourd'hui quand elle va rentrer. Avec le recul, je me pose une question : a-t-elle jamais été heureuse avec nous, si exigeants ? Peut-on se contenter du bonheur de donner, lorsqu'on donne autant ? Avec ce livre, je vais à sa rencontre, je la rejoins...