« La musique est infiniment plus grande et plus riche que ce que notre société veut qu'elle soit : elle n'est pas seulement belle, émouvante, envoûtante, réconfortante ou passionnée, même si, à l'occasion, elle peut être tout cela. La musique est une partie essentielle de la dimension physique de l'esprit humain. »
C'est de ce constat que part Daniel Barenboim pour développer sa pensée sur ses engagements, esthétiques et éthiques.
Ses diverses interventions publiques (l'attribution du prix Willy Brandt, un hommage à Dietrich Fischer-Dieskau, des présentations d'opéras qu'il dirige à la Scala de Milan) lui sont l'occasion d'affirmer ses convictions, à la fois sur le respect de la musique et sur son action au Moyen-Orient : avec le West-Eastern Divan Orchestra, il contribue à une compréhension mutuelle qui peut apaiser cette région.
Guidé par la même exigence dans son métier de chef et de pianiste («interpréter des chefs-d'oeuvre est la tâche de toute une vie, et cela implique la responsabilité d'un dévouement complet à l'oeuvre») et dans son engagement politique, il se révèle ici, plus encore qu'un interprète inspiré, un musicien qui écoute et contribue à transformer le monde.