Le compositeur portugais João Domingos Bomtempo (1775-1842) se révèle pianiste virtuose dans l'effervescence culturelle des années 1800 à Paris ; dix ans plus tard il connaît les mêmes succès à Londres. Son oeuvre comprend des sonates, des variations, plusieurs symphonies (il est le premier symphoniste portugais), des concertos et de la musique de chambre. Il est aussi compositeur d'un
Requiem à la mémoire de Camões, le grand poète épique portugais.
Au sein de la mouvance romantique, la musique de Bomtempo transgresse le classicisme ; il donne en outre un sens citoyen à la musique religieuse.
Bomtempo est par ailleurs l'un des instigateurs de la culture au lendemain de la révolution portugaise de 1820 ; fondateur du conservatoire de musique, il laïcise l'enseignement musical au Portugal. Il est en fait l'annonciateur de la modernité au Portugal.
Cette recherche transdisciplinaire, inédite dans le cas de Bomtempo, tente d'articuler l'analyse de son oeuvre aux dimensions du sens social en Europe après la Révolution française.