Le présent ouvrage explore certains aspects relativement méconnus de l’usage des timbres et de la parodie d’opéra, par le biais d’une approche comparatiste, musicologique et littéraire élargie à l’aire européenne. Sont notamment envisagées les pratiques du réemploi de mélodies dans l’Italie de la Contre-Réforme, dans le théâtre espagnol et hollandais, en Angleterre dans le genre du ballad opera, en France où chaque auteur dramatique ou de chansons a son propre répertoire de vaudevilles, en Allemagne où les pièces françaises migrent et se métamorphosent. Les timbres sont également omniprésents dans les parodies dramatiques d’opéra, sur les scènes parisiennes, dans les pièces pour marionnettes ou dans les théâtres privés. L’analyse de cas-limites défiant toute détermination générique jette un éclairage inédit sur la réception et la diffusion des airs et des opéras. Sont enfin envisagés les airs d’opéra devenus airs de vaudevilles, sur la scène des théâtres parisiens d’une part, dans les parodies spirituelles d’autre part. À travers la diversité de ses pratiques, la parodie s’affirme comme phénomène emblématique d’une culture circulaire, dans laquelle les échanges entre les pays, les théâtres, la scène et la salle, les répertoires « savant » et « populaire », l’écrit et l’oral, le profane et le sacré, sont nombreux et réciproques.
In den Beiträgen des vorliegenden Buchs werden Aspekte der Timbres und der Opernparodie im europäischen Kontext untersucht, die bisher nicht im Blickfeld standen. Dabei kommen komparatistische, musikwissenschaftliche und literaturwissenschaftliche Methoden zum Einsatz. Es geht insbesondere um die Wiederverwendung von Melodien im Italien der Gegenreformation, im spanischen und holländischen Theater, in der ballad opéra in England, um die sehr individuelle Timbre-Auswahl französischer Autoren in ihren Chansons und Opéras-comiques und die Übernahme und Adaption französischer Vaudeville-Stücke in Deutschland. Die Timbres spielen auch in der dramatischen Opernparodie Pariser Bühnen und der Marionetten- und Privattheater eine zentrale Rolle. Die Untersuchung von Stücken, die gattungsmäßig kaum einzuordnen sind, wirft ein unerwartetes Licht auf die Rezeption von Opern und vokalen Stücken daraus. Als Vaudevilles gelangen sie auf die Bühnen der Sprechtheater und als Cantiques spirituels in den Bereich des religiösen Brauchtums. Die vielfältigen Formen der Übernahme erweisen die Parodie als emblematisches Phänomen einer lebendigen und durchlässigen Kultur, in der der gegenseitige Austausch zwischen den Ländern und Regionen, den Bühnen, dem Salon, dem bürgerlichen Haus, den kirchlichen und pädagogischen Institutionen und damit zwischen der hohen und niedrigen gesellschaftlichen Sphäre, der mündlichen und schriftlichen Kultur sowie dem weltlichen und religiösen Bereich außerordentlich intensiv war.