Chaque mois depuis quinze ans, André Tubeuf donne dans Classica un de ces portraits de musiciens dont il a le secret. Les grands anciens, comme Rubinstein, il les a connus, interrogés, et nous les montre vus de près, en témoin et en ami. Il a tout de suite repéré ceux qui, comme Jonas Kaufmann, apportaient quelque chose de neuf. Quant aux ancêtres, depuis Caruso, il a vécu avec leurs disques, et les présente, les raconte comme des vivants.
Il était temps de rassembler ces chroniques. Quand tant d’interprètes que nous aimons ne sont que des noms sur des pochettes de disques, André Tubeuf nous dessine leurs caractères, retrace leurs carrières, leurs combats, leurs drames, on croit entendre le timbre de leurs voix. Informé, il l’est plus que quiconque. Mais quelque chose de plus rare parle chez lui : la sympathie.