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Véritable bigarrure de miscellanées, cet ouvrage retisse la trame de différents articles qui ont jusqu’ici traqué les visages de la voix perdue, «?éperdue?» et perdante, battant la chamade au cœur du sujet, mais également à la racine du lien social et des productions culturelles.
Dans les coulisses de la voix égarée sur la scène psychique comme sur la scène anthropologique, une voix pulsionnelle rôde, aspirée par le silence originaire de l’arrière-scène.
La psychanalyse est ici convoquée pour prendre la mesure et la démesure de cette voix qui fait symptôme dans la parole. Voix étranglées, serrées, décrites ainsi par Freud lorsqu’il se met à l’écoute des voix résistantes de ses premières hystériques. Pulsion invocante qui ne cesse de faire appel, selon Lacan, et interroge le parlêtre sur son désir et le désir de l’Autre.
Si l’aphonie et les dysphonies sont des pathologies où l’expertise médicale exerce son savoir, il s’agit ici de mettre à jour l’insu du sujet qui va venir ravager et raviner le flux vocal. «?Anorexie vocale?», «?phobie vocale?», «?voix apophonique?» pourraient donner son nom à cette voix qui a perdu son corps, et se risque «?à corps perdu?» à refaire alliance avec le discours entravé.