Trois hommes racontent leur rencontre avec Johnny Cash : Gail Hightower, vendeur de bibles, se souvient des débuts du chanteur comme représentant en aspirateurs, le shérif Vandarma Burden raconte son désarroi face à son idole, sous amphétamines, retenue en prison, et Rick Rubin, dernier producteur de Cash, dénigre son travail mais reconnaît l'impression indéniable laissée par sa voix.
«Le manque est devenu la voie, Johnny» susurre le mauvais génie - qui ne susurre pas, que j'entends comme s'il gueulait, qui gueule dans un hôpital désaffecté à l'extérieur d'une ville fantôme. «Le manque est devenu la voie ! Tu peux toujours enregistrer un disque pour vanter le rail qui a fait le pays, et toutes les chansons du vieil Ouest, et tu peux aussi en enregistrer un sur les Indiens, et encore un sur les pionniers qui ont travaillé dur, et des gospels et puis des hymnes, continue le mauvais génie, et chercher l'absolution de l'Amérique... L'absolution ! L'absolution !» .
Son rire est énorme, caverneux, «Oui tu peux chanter autant que tu veux que ça n'y changera rien !». Il se moque et désigne comme cendres ses murmures d'avant, toute la nuit. «Mais vas-y, essaie donc... !»