Les surréalistes ont une relation ambivalente avec la musique. À ce titre, le silence constitue un moyen de traduire l'expérience de la musique autant que de la poésie. Cet ouvrage interroge le silence des surréalistes, partagés entre le refus de la poésie comme chant, la défiance envers une certaine forme d'emphase, et l'attraction du sonore. S'il est désormais acquis que la rencontre entre le mouvement surréaliste et la musique n'a pas eu lieu, en raison de l'exclusivité accordée à la poésie et la peinture par André Breton, cet ouvrage se pose également la question de la possibilité d'une refonte des deux arts : musique et poésie.
On suivra donc les trajectoires croisées d'André Breton, Guillaume Apollinaire, Robert Desnos, Louis Aragon, Philippe Soupault, Georges Ribemont-Dessaignes, Pierre Reverdy, Benjamin Péret, Tristan Tzara, René Char, Jean Genbach, Giovanna, Yves Bonnefoy, Salvador Dalí, en les mettant en rapport avec le milieu musical de leur époque, d'Arnold Schoenberg et Pierre Boulez à la chanson populaire. On interrogera également le geste artistique à travers les pratiques de Dada qu'on s'efforcera de rapprocher de Fluxus.
Le Silence d'or des surréalistes, par Sébastien Arfouilloux, Caroline Barbier de Reulle, Henri Béhar, Olivier Belin, Paulo F. de Castro, Christine Chemetov Soupault, Alain Chevrier, David Christoffel, Franck Daimas, Julie Dekens, Michela Landi, Gilles Losseroy, Olivier Lussac, Valentine Oncins, Yoanna Papaspyridou, Virginie Pouzet-Duzer, Laura Santone, Yannick Séité, Pierre Taminiaux.