En bâtissant Versailles, Louis XIV n'a-t-il pas osé le premier temple de musique du monde moderne ?
est-il alors une cour d'Europe plus constamment appliquée à s'illustrer dans l'art des sons, à faire que chaque espace du palais, que chaque temps de la journée abritent une musique propre ? est-il un prince qui ait porté aussi haut un tel soin à se construire une image musicale, à permettre l'émergence d'un type de musique qui corresponde à ce point à l'image qu'il se faisait de sa fonction ? est-il enfin un royaume d'Europe qui ait consacré autant d'argent au plus impalpable, au plus éphémère de tous les arts ?
Réunissant les meilleurs spécialistes du sujet (historiens de la musique, de l'art, de la littérature), ce livre tente d'analyser la relation particulière, directe ou indirecte, réelle ou fictive, qui unit constamment le monarque à la musique.
Pour tenter de mieux comprendre la question centrale du " goût du roi ", sont abordées successivement celles de l'héritage curial, de l'éducation du roi et des princes, des lectures du souverain, de son amour de la danse, de l'omniprésence de la représentation musicale, des instruments de la cour et, plus généralement, de la politique culturelle.