Richard Strauss (1864-1949), un compositeur pour le moins déroutant, d’autant plus que sa musique la plus novatrice (et très en avance sur son temps) correspond à ses premiers grands opéras tels
Elektra et
Salomé, avant de revenir à un style bien plus “classique”, témoin d’une époque pourtant révolue. Et aujourd’hui encore, en France, il existe de la suspicion envers le compositeur de
Till, du
Chevalier à la rose, des
Métamorphoses et des
Quatre derniers Lieder, partitions maîtresses que l’on admire généralement sans réserve. Car si le musicien semble indiscutable, l’homme ne l’est pas toujours.
Une relecture s’imposait de cette musique de la nostalgie et du regret, mais débordante de vie et porteuse de renaissance et de renouveau : Christian Goubault nous la livre avec passion et réflexion. Cet ouvrage, riche en illustrations et en exemples musicaux, est en effet un hommage aux richesses orchestrales et vocales du père du célèbre poème symphonique Ainsi parlait Zarathoustra, dont Kubrick rappela au grand public la puissance musicale et visionnaire en le reprenant dans son film 2001 L’Odysée de l’espace.