96 pages, illustrations en noir et en couleur, 16,5 x 24 cm
- Paris - 2013
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C’est à la Renaissance que l’art de la danse de cour atteint son apogée : les premiers textes pratiques paraissent au XVe siècle dans les petites cours d’Italie du Nord, puis au siècle suivant en France où artistes, musiciens et maîtres de danse perfectionnent l’art chorégraphique afin de répondre au goût des courtisans. Une profusion de textes, d’images, de dessins de costumes, de parures, ou de notations de pas et de figures naît de cet engouement.
Grande spécialiste du ballet cour, Margaret M. McGowan met en valeur la richesse des éditions du XVe au XVIIe siècle conservées dans les bibliothèques comme la BnF, la Bibliothèque vaticane ou la British Library et montre par exemple comment l’Harmonie universelle du père Marin Mersenne (1636) revisite les idées néoplatoniciennes en vigueur à l’époque chez les poètes, les chorégraphes ou les politiques, en établissant des liens étroits entre la danse et le cosmos, les figures géométriques du ballet de cour et le mouvement des astres. Elle nous montre également que les chorégraphes firent leur miel de l’exotisme des récits de voyages issus du Nouveau Monde ou de l’Orient dès le XVIe siècle, et que les danseurs y puisèrent une virtuosité jusque-là inconnue, exaltant les effets les plus spectaculaires de leur art par le truchement de métamorphoses corporelles inédites. Margaret M. McGowan s’attache enfin aux ballets de cour d’inspiration mythologique qui, sous Louis XIII, mettent en scène une forme de réconciliation dont l’ambition à la fois esthétique et politique est bien de démontrer que le roi est le seul à pouvoir maintenir l’harmonie sur terre.