Avec le titre de “La Trompette française”, Jean-François Dion rend un hommage musical à quatorze de ses amis et collègues trompettistes qui oeuvrent ou ont oeuvré dans leur quotidien pour développer l’art de la trompette dans ce pays qui a ouvert à Paris, en 1795, le premier conservatoire de musique du monde incluant tous les instruments à vent (selon l’ouvrage-clé écrit en 1900 par Constant Pierre “Le Conservatoire National de Musique et de Déclamation”, Documents historiques et administratifs, p. XIII“ a sa véritable origine dans la Musique de la Garde Nationale organisée en 1789 et successivement transformée en Ecole de musique municipale (1792), puis en Institut national de Musique (1793)”.
Le but étant alors de former des instrumentistes à vent professionnels et d’assurer les rangs et la qualité des nombreuses musiques militaires, des orchestres symphoniques ou d’opéras/opérettes et finalement des harmonies et fanfares municipales, qui furent créées dans les villes et villages de France, le tout provoquant un essor exceptionnel de la facture instrumentale du pays et une amélioration considérable de la culture musicale de toute la population.
Aujourd’hui, les classes des hautes institutions nationales (Conservatoires Nationaux Supérieurs de Musique de Paris et Lyon) sont alimentées par les candidats doués, pré-formés dans les conservatoires des régions de France. Cette filière est toujours révélatrice d’une grande qualité d’enseignement avec de multiples réseaux interactifs et créatifs qui allient subtilement la compétitivité et l’amitié.
La Trompette française de Jean-François Dion est un hommage à son cercle personnel, dans lequel il a oeuvré avec passion toute sa belle carrière durant. Il faut toutefois garder en mémoire que la France a le privilège d’être riche d’autres réseaux de solistes et d’enseignants de valeur qui transmettent eux aussi l’art de dompter cette belle mais parfois perfide trompette à la française.
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