Modes yiddish ornementés.
La musique rituelle juive, initialement cérémonielle et religieuse, s’est sécularisée et popularisée en musique klezmer (yiddish) dans les fêtes communautaires ashkénazes d’Europe centrale et de l’est avant de s’étendre dans le monde avec les grandes migrations de la diaspora juive.
Peu à peu, cette musique en mode “caméléon” qui bascule allégrement de la gaité débridée à la tristesse douloureuse, peut fusionner avec bonheur avec d’autres musiques actuelles, en particulier le jazz (autre musique libératrice).
Jean-François Michel y contribue avec cette composition virtuose et sincère sur les modes yiddish ornementés, aux ressources expressives infinies, qu’il a intitulée Klezmeralda (néologisme entre klezmer et Esmeralda (d’émeraude, prénom féminin commun dans le monde hispanique) qui peut aussi faire penser aux similitudes qui existent entre danses et musiques yiddish et andalouses.