MOZART
Concerto pour hautbois en Ut majeur K. 314

Cette édition Urtext de Henle est à la recherche de sa pareille en matière de fonctionnalité et de précision. La presse spécialisée «Rohrblatt» a déclaré, peu après sa parution (2004): «Un trait de génie éditorial ... Chaque hautboïste qui se risque à ce concerto, doit confronter son interprétation à cette édition». Cet éloge honore avant tout l'éditeur, le célèbre hautboïste Ingo Goritzki. Son idée fut d'offrir, outre la partie séparée, un cahier présentant simultanément les deux sources de l'œuvre – problématiques l'une et l'autre pour diverses raisons. Grâce au choix de l'agencement de la partition, l'interprète distingue du premier coup d'œil toutes les divergences et peut ainsi justifier ses propres choix d'interprétation. Des passages particulièrement problématiques et abondamment discutés ont été exhaustivement commentés par le professeur Goritzki. Le «trait de génie éditorial» vise tout autant le pianiste et expert mozartien Robert Levin, qui a composé pour ce concerto pour hautbois de Mozart de fantastiques cadences dans le style du maître: tout à fait dans l'esprit d'improvisation attendu pour toute cadence, l'interprète pourra précisément, à divers passages du texte, grâce à un simple système de renvois numériques vers d'autres endroits, bricoler ainsi sa «propre» cadence. Un mot enfin à propos de l'excellente réduction pour piano de cette édition. Elle est de la plume de Siegfried Petrenz, un profond connaisseur de Mozart et illustre spécialiste de la basse continue. Son ambition est celle d'une réduction sonnant bien, d'exécution relativement aisée et qui se distingue nettement de toutes celles qui s'en tiennent à la partition orchestrale. Voilà qui vient également au secours des conditions d'enseignement qui privent parfois le hautboïste d'un répétiteur professionnel.