concerto n° 3 pour orgue et orchestre Partie soliste avec les a-défauts de l'orchestre
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Partition - Orgue
Partition
Billaudot
Référence: GB9889 9790043098898
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Commande de Orchestra Ensemble Kanazawa, l’Orchestre National de Lyon et de American Guild of Organists.
Création le 18 juillet 2017, à Ishikawa Ongakudo Concert Hall, Kanazawa (Japon), par Thierry Escaich (orgue) et l’Ensemble Kanazawa, sous la direction de Michiyoshi Inoue.
Les quatre tableaux formant ce troisième concerto pour orgue semblent faire écho à quatre périodes de l’histoire de la musique : Le premier ”Source” se développe principalement sur l’idée de la passacaille avec un thème simple et modal, souvenir lointain du Canon de Pachelbel. Mais, contrairement à plusieurs de mes pièces précédentes, les divers éléments qui vont s’incruster dans ce long écoulement de cette ample forme et qui parfois l’amèneront à une certaine agitation, ne pourront altérer totalement un sentiment d’immuabilité, de sérénité amené par ce cantus modal se dessinant tout au long du mouvement. Le second, ”Masques”, bref, vif et virevoltant, avec ses marches harmoniques presque vivaldiennes qui parfois chutent dans des mondes plus obscurs pour mieux rejaillir dans une énergie rythmique en perpétuel renouvellement.
Suit, une ”Romance” sorte de chanson qui pourrait être issue d’une valse du Second Empire mais qui dès le début apparaît en lutte avec son propre miroir déformé, une part plus sombre et tourmentée qui finit par emmener cette mélodie simple et limpide vers une valse tourmentée puis dans le néant car il n’y a pas de fin à ce mouvement, juste quelques mesures d’orgue dans lesquelles tout le matériau thématique se dissout laissant la place à un dernier mouvement qui tentera de se restructurer à partir de ce vide. Principalement caractérisé par un enchevêtrement de l’orgue avec les deux percussions, des jeux de timbre explorant de multiples atmosphères, ”Après la Nuit”, le quatrième tableau voit le matériau se reconstruire dans une sorte de danse populaire rythmée et répétitive qui ne pourra éviter d’être happée par un retour brutal à la source de la pièce, ce cantus venu des profondeurs qui reviendra distiller ce sentiment d’éternité.