Tout comme Dichterliebe (HN 549), Frauenliebe und Leben (HN 547) ou les cycles de lieder d’après Heine et Eichendorff (HN 548 et 550), le cycle Kerner op. 35 fut composé en 1840, l’année du lied de Schumann. Sa position est néanmoins particulière: il vit le jour juste après le mariage de Schumann avec Clara Wieck. En novembre, au cours d’une «semaine calme, passée à composer, s’aimer et s’embrasser», Schumann mit en musique un groupe de poèmes. Le cycle, contenant quelques allusions musicales très intimes, fut terminé à la fin de l’année. La première édition de 1841 fut aussitôt suivie d’un second tirage, de nombreux lieder parurent séparément et le «Wanderlied» fit rapidement son entrée au répertoire. Avec l’édition Henle, ce cycle de Schumann paraît pour la première fois à nouveau en un seul volume.
L’édition Urtext de la spécialiste de Schumann Kazuko Ozawa est désormais également disponible pour les chanteurs et chanteuses à la tessiture plus grave: une transposition du cycle pour voix moyennes et graves a été réalisée en étroite collaboration avec Jan Philip Schulze, pianiste et accompagnateur de lieder expérimenté.