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Ignacio Cervantes (1847-1905) est probablement le compositeur le plus important et le plus influent de Cuba au XIXe siècle.
Issu d'un milieu bourgeois, créole, il reçoit ses rudiments de musique et ses premières leçons de piano de son père, qui, toujours, respectera sa vocation. En 1865, encouragé par le compositeur américain Louis Moreau Gottschalk, I. Cervantes vient étudier au Conservatoire de Paris. Là, il travaille avec Antoine François Marmontel (pianiste et éminent pédagogue, qui a formé, notamment Bizet, d'Indy et Debussy) et avec le pianiste Charles Alban. Il obtiendra un 1er prix de composition en 1866, puis un 1er prix de piano. Très actif dans la vie musicale parisienne, il tisse des liens avec Liszt et Rossini. Ignacio Cervantes retourne à Cuba en 1870. L'île commence à peine à se défaire de la "dictature" de l'opéra italien. Riche de sa formation française, il redynamise et renouvelle la vie musicale de La Havane. Admirable pianiste (Paderewski en fit des éloges), il interprète les plus grands compositeurs européens au cours de ses nombreux récitals (les Sonates de Beethoven, des oeuvres de Chopin, de Mendelssohn, de Liszt, ainsi que des Préludes et des Fugues de Bach). Engagé politiquement en faveur de l'indépendance de l'île, I. Cervantes est contraint à l'exil d'abord aux Etats-Unis, puis quelques années plus tard au Mexique, où il est reçu avec tous les honneurs.
S'il a composé un opéra-comique, de la musique de chambre, des zarzuelas, c'est dans ses danzas cubanas qu'il met, sans le savoir, le meilleur de lui-même. Ces petites pièces écrites pour le piano avec une grande économie de moyen, directement héritée de Manuel Saumell (1817-1870), ont clairement été composées, non pour être dansées, mais bien pour être écoutées. D'une écriture précise, claire et dépouillée, elles sont pleines de l'esprit national cubain.
Sur l'importance de ces danzas laissons parler Alejo Carpentier (La musique à Cuba, Editions Gallimard, 1985). "Les danzas de Cervantes occupent dans la musique de l'île, la place qu'occupent les danses norvégiennes de Grieg ou les danses slaves de Dvorák dans les musiques de leurs pays respectifs."
Dans ces transcriptions pour deux guitares, les interprètes auront à coeur de retrouver ce que demandait l'illustre prédécesseur de Ignacio Cervantes, Manuel Saumell, pour l'interprétation de ses propres contredanses, une expression typiquement cubaine : con sandunga, c'est-à-dire avec charme, grâce et légèreté.
21.50
Los tres golpes - no me toques - la encantadora - adiós a cuba - no ba