Jean-Nicolas Marrigues (1757 † 1834) fut titulaire de la cathédrale de Versailles jusqu’à la Révolution, puis vint à Paris et devint organiste du nouvel orgue de Saint-Thomas d’Aquin, de Saint-Nicolas-des-Champs et de Saint-Gervais (après le dernier Couperin). Tous ces instruments avaient été reconstruits par Clicquot puis entretenus par les Dallery qui y firent des travaux d’importance variable. Marrigues avait donc sous les doigts les plus beaux orgues possibles, et sa musique leur correspond parfaitement. Ami de Lasceux, il fut professeur à l’Institut des Jeunes Aveugles. Il laisse une trentaine de pièces inédites, dont voici la première édition complète.
Passionné de fugue, Marrigues va plus loin que ses confrères dans ce domaine. Comme chez Beauvarlet-père, plusieurs de ses fugues ne sont pas faites pour les Anches. Les sujets qu’il utilise sont loin d’être ordinaires et on trouvera des esquisses de contre-sujets et de strettes. Marrigues recopia plusieurs fugues du Clavier Bien Tempéré de J.-S. Bach. Son suppléant à Saint-Gervais, Boély, le suivra dans cette voie.
(Note de l'Éditeur)