Carl Czerny (1791 † 1857) n’est pas que le compositeur d’innombrables exercices pour piano. Il écrivit énormément de musique religieuse, de la musique d’orchestre (symphonies, concertos, ouvertures), des opéras, et surtout de la musique pour piano à deux, quatre et huit mains, et de l’excellente musique de chambre. Il s’intéressa aussi à l’orgue, pour lequel il composa quatre recueils :
– six jolis
Préludes et Fugues op.603, d’environ deux pages chacun, en style plutôt classique ;
– un grand
Prélude et Fugue en la mineur op.607, destiné à « faire de l’effet » et à démontrer la science de l’écriture (renversements, augmentations, strettes, etc) dans un langage plus XIXe ;
–
Douze Préludes en style lié op.627, dans un style aimable et clair, à la manière de Mendelssohn (mais bien plus faciles à jouer) ;
–
Vingt Préludes avec Pédale obligée op.698, proches des précédents.
Tous furent publiés entre 1835 et 1842. Czerny connaissait bien plusieurs organistes de Vienne. Mais comme l’explique la Préface, ces quatre volumes ont un lien à la fois avec l’orgue viennois, encore classique, et l’orgue anglais, alors en pleine révolution (le « German system » se met en place). Au même moment Cavaillé-Coll commence sa carrière en France. Ainsi ces recueils surviennent à un moment important dans l’Histoire de l’orgue européen.
L’exécution ne pose aucun problème et la Pédale, quand elle est demandée, est simple (un peu plus compliquée dans le Prélude op. 607).
(Note de l'Éditeur)