Non seulement durant ses années de virtuose mais aussi pendant la période de Weimar, à partir de 1848, Liszt a composé une série de paraphrases d'opéras, cependant pas pour luimême mais pour son ami Hans von Bülow, pianiste (et gendre). Parmi ces oeuvres, la paraphrase du «Rigoletto» de Giuseppe Verdi, publiée en 1860, occupe une place particulière de par son incroyable virtuosité alliée à une texture en filigrane. À l'occasion du 200e anniversaire de la naissance du compositeur, les Éditions G. Henle présentent parallèlement à l'édition Urtext de cette oeuvre (HN 978) une édition en fac-similé, abondamment commentée, de l'autographe. Comme il s'agit là d'un manuscrit de travail, ce fac-similé fournit en même temps un aperçu fascinant sur la méthode de travail de Liszt.