Attaingnant fut le célèbre éditeur de musique qui inaugura en France la méthode d’impression par caractères mobiles avec notes combinées à un fragment de portée. Ces préludes et versets anonymes forment l’un des deux volumes publiés en 1531 et qui constituent les toutes premières pièces d'orgue liturgique connues en France. Les Magnificats et le Te Deum suivent déjà le principe d'alternance orgue / chœur caractéristique du rite gallican. Prévues pour un clavier unique sans pédale, ils étaient compatibles avec les deux grands types d’instruments alors présents dans les églises, les gigantesques Blockwerk de plus de deux mille tuyaux et les instruments souples de type Ripieno.
Ces œuvres illustrent la façon de jouer des organsites d'alors, capables d'improviser des pièces tour à tour expressives ou brillantes, largement inspirées par l’art vocal, avec une technique n’utilisant presque pas le pouce (sauf pour tenir des longues).
L’autre volume publié au même moment par Attaingnant est également disponible chez Chanvrelin (Deux Messes).
(Note de l'Éditeur)