L'oratorio Aqua de Gonzalo Grau, commande de la Bachakademie de Stuttgart, s'attèle au thème capital de l'eau. En Europe occidentale, l'eau est gaspillée sans scrupules, alors qu'elle manque cruellement dans d'autres régions du monde. De plus, l'eau a deux visages que Grau rend perceptibles dans son oratorio : elle donne la vie, mais peut aussi la prendre – dans certaines régions, la pluie est une bénédiction, ailleurs elle est un cataclysme. L'eau est un sujet de préoccupation mondial, et revêt différentes significations selon les cultures. Le style du Vénézuélien Gonzalo Grau (né en 1972) est pétri de nombreuses influences :"Pour moi, une mélodie grégorienne est aussi belle qu'un chant santería cubain. L'ornementation indienne et l'articulation baroque peuvent se côtoyer au sein d'une même pièce", affirme le compositeur. Des effets spéciaux sonores font d'Aqua un oratorio multiculturel, au centre duquel se placent l'homme et son environnement qu'il menace.
(Note de l'Éditeur)