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cette édition de La Pastorale se fonde sur la seule source existante, à savoir le manuscrit Ms?12061 de la Bibliothèque nationale de France. L’œuvre fut probablement composée autour de 1800. La tonalité principale, fa majeur, respecte la convention de l’époque pour une œuvre intitulée «?pastorale?». Sur la première page de la source, Reicha précise «?sonate facile?». Il s’agit en fait d’une sonate en miniature dont les cinq mouvements s’enchaînent de façon continue.
Les premier, troisième et dernier mouvements ont un tempo vif, chacun traitant le rythme à 6/8 d’une manière différente. Deux mouvements lents en 2/4 les séparent, un adagio et un andante de seulement cinq mesures. Si en écrivant cette sonate, Reicha a clairement eu la volonté de faire une œuvre facile du point de vue pianistique, il ne se prive pas en revanche d’y insérer des modulations abruptes et surprenantes, comme aux mesures 58 à 61 du premier mouvement, par exemple, où l’on passe, sans harmonies transitoires, de si majeur à sol majeur suivi de mi bémol majeur, le tout sur des accords de quinte sans tierce, ce qui renforce encore le caractère rustique de ce mouvement.
Le troisième mouvement est un allegretto presque entièrement construit sur un rythme pointé rapide dans lequel toutes les notes sont marquées par le -symbole que l’on appelle de nos jours staccatissimo. Il est cependant probable qu’à cette époque celui-ci n’indiquait pas exactement la force du staccatissimo telle qu’on la conçoit aujourd’hui. Comme le dit le musicologue Maurice Hinson?: «?Le symbole en forme de clou, chez Haydn, indique tout type de staccato ou un accent, ou combinaison des deux. Il ne signifie pas un staccatissimo comme l’utilise Beethoven dans ses dernières œuvres.?» Nous conseillons donc à l’interprète de penser à un staccato accentué, plutôt qu’à un réel staccatissimo.
Michael Bulley